lundi 4 avril 2011

Petit déjeuner incompris

Ce samedi matin, c'est l'effervescence à la médiathèque. C'est la panique à bord. Les bibliothécaires ont l'air d'un comprimé de vitamines C dans un verre d'eau gazeuse...

Pourtant à bien y regarder, rien de particuliers... si ce n'est que c'est la date retenue pour notre deuxième petit déjeuner littéraire. Le concept est on ne peut plus simple. Nous convions nos chers lecteurs à une rencontre autour d'un café et de viennoiseries pour leur parler... de nos lectures. A priori, donc, rien d'anormal, on fait notre boulot, on parle de livres, disques ou DVD qu'on a aimé.

On dira ce qu'on voudra mais y'a pas mort d'homme... et pourtant... On a peur. De quoi ? D'être jugé sur ces quelques minutes qui, je le répète, font partie intégrante de notre mission de fonctionnaire du livre. On a peur aussi que le public ne soit pas au rendez-vous... Mais ça on en a l’habitude... Avec nos 3 prêts à la minute de moyenne, il faudrait autre chose que des viennoiseries et du café pour attirer la foule...

On devrait donc avoir moins peur puisqu'on sait avant de commencer que si on a réussi à toucher 15 personnes c'est une grande victoire... Mais voilà, ce rendez-vous qui devrait reposer avant tout sur la spontanéité a été préparé depuis des semaines. Chacun intervient à son tour, à propos de documents bien identifiés, dans un ordre précis... Alors dans ces conditions les pauvres lecteurs présents ont l'impression d'être tomber dans un traquenard. Personnes n'ose se lever pour aller gouter aux mini croissants...

Résultat : 10 personnes et beaucoup de frustration pour les bibliothécaires qui ont préparé ce moment comme si leurs vies en dépendaient.

A bien y réfléchir, je me demande si on ne devrait pas prévoir des apéros littéraires pour attirer les pochetrons du coin... A moins que l'on ne prépare, pour la prochaine fois, un stip tease littéraire qui nous amènerait à coup sûr tous les frustrés de la ville... si tant est que ce ne soit pas les bibliothécaires qui se désappent.

En attendant, chères collègues, arrêtez de stresser. Oubliez vos répétitions, et restez spontanées. Par contre ne vous jetez pas trop sur les viennoiseries.... Je suis bien content de manger celles qui restent quand je m'emmerde le samedi après-midi.

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